S’organiser avec méthode, toujours la même, permet à l’élève d’exécuter avec habitude les mêmes tâches, de les rendre plus automatiques et moins coûteuses en termes d’énergie exécutive.
L’emploi du temps avec codes couleurs
L’emploi du temps avec codes couleurs attribués à chaque matière pour visualiser le nom des matières sans effort de lecture.
L’attribution des codes couleurs est réfléchie et donne du sens pour la mémorisation des matières scolaires et des couleurs. Ces couleurs se répercuteront également dans la couleur des classeurs, cahiers, pochettes plastiques, pochettes cartons etc…
La gestion de l’agenda
La gestion de l’agenda papier (ou agenda numérique sur le site de l’école) avec codes couleurs attribués à chaque matière pour visualiser le nom des matières sans effort de lecture. Ces codes couleurs ont déjà été cités dans les moyens compensatoires matériels.
L’attribution des codes couleurs est réfléchie et donne du sens pour la mémorisation des matières scolaires et des couleurs. Ces couleurs se répercuteront également dans la couleur des classeurs, cahiers, pochettes plastiques, pochettes cartons etc…
Pour l’agenda papier, il est pratique de souligner les matières ainsi nommées avec la couleur qui leur est attribuée.
Que les devoirs soient copiés à partir du tableau, ou dictés par l’enseignant, l’exercice d’écriture reste difficile pour l’élève dyslexique. Souvent il doit le faire rapidement à la fin du cours quand la cloche sonne. Les devoirs sont alors illisibles sur l’agenda.
On peut aider l’enfant à la maison en lui faisant souligner les tâches d’une couleur correspondant à la matière choisie dans l’agenda, en commençant par les plus longues et les plus difficiles, ce qui lui permet de relativiser la somme des devoirs à faire à la maison.
L’astuce de marquer visiblement d’une croix la tâche terminée encourage l’élève à finir tous ses exercices et leçons (avec un feutre de la même couleur que la matière).
Il est difficile de demander chaque fois au professeur de venir personnellement à la table de l’élève et de corriger ce que celui-ci écrit dans l’agenda. L’astuce consiste alors à noter sur un post-it les devoirs à faire à la maison (si possible, sur un post-it de même couleur que celle attribuée à la matière) et à l’appliquer sur l’agenda de l’élève en difficulté.
On évite ainsi le stress, les devoirs sont correctement notés, rien ne manque. Il est préférable que le parent se charge de fournir le bloc de post-it au professeur.
Une liste de tâches
L’élève dys, a des difficultés pour automatiser des tâches simples qui lui servent au quotidien. Il éprouve des difficultés d’organisation autant mentale que matérielle.
Trier les informations, retenir uniquement celle dont on a besoin, garder en mémoire ce qu’on nous a demandé en donnant des priorités, faire attention et s’adapter à la consigne, sont des tâches cognitives multiples qui mettent l’élève dys en grande difficulté.
Les automatismes que tout normo-apprenant intègre au fur et à mesure de ses apprentissages scolaires ne s’installent pas chez l’élève dys et n’entraînent donc pas de rapidité de réflexion et de rapidité d’exécution mais bien au contraire, le freinent tant et plus au fur et à mesure de la complexité des apprentissages. L’élève acquière difficilement ces automatismes indispensables et donc peine à obtenir en parallèle une autonomie de travail.
Ces difficultés de traitement des tâches multiples entraînent des troubles d’organisation, de planification et de comportement.
La liste de tâches vient optimiser la planification des tâches.
Elle va permettre à l’élève une organisation dans la pensée, une organisation concrète et matérielle, lui permettre d’automatiser et de ritualiser des processus séquentiels pour aboutir à une certaine autonomie d’exécution. Elle permet de le maintenir en mono tâche tout en ayant accès à une information secondaire.
Deux exemples vous sont proposés :
1. Une liste de matériel scolaire pour une matière donnée.
Exemple de liste pour le cours de géométrie :
Cette liste de tâches peut être enrichie de pictogrammes ou images pour faciliter la lecture des tâches.
Ce qui donne, pour l’exemple précédent, le listing suivant :
2. Une suite logique de tâches à exécuter pour l’étude d’un texte en français, par exemple.
Utilisée régulièrement, cette liste sera mise sous pochette plastique transparente.
L’élève coche la tâche effectuée avec un stylo pour tableau blanc (type Velleda).
Il réutilisera cette même liste en effaçant chaque fois les croix avec chiffon ou mouchoir papier. Cette liste sera placée en sous-main sur son bureau d’écolier.
Les automatismes s’installant progressivement, la liste deviendra inutile à un moment donné.